• Départ de Venosc, le temps est bizarre: il fait humide et on est à l'ombre, on frissonne mais en même temps la témpérature est anormalement douce pour un 1er Novembre. Au final on fera toute la montée à l'ombre mais en transpirant; et la moitié torse poil (enfin moi, Camille est plus pudique ;-)). Cette relative chaleur n'empêche pas une bonne partie du chemin d'être complétement gelée, ce qui met Camille dans l'ambiance ("par où on va redescendre demain? Pas par là hein!")

  Arrivée au niveau du Lac, juste après la tourbière le panorama est à couper le souffle, surtout pour moi qui n'étais jamais venu (en 31 ans c'est un comble); on a une vue magnifique sur les séracs de la Muzelle et une vue parfaite sur les itinéraires de cette face

   

  Mais voilà, le problème c'est qu'en Novembre, le refuge passe à l'ombre juste avant 15h (!) juste derrière le Pic du Clapier du Peyron qui domine le col de la Muzelle. On aura quand même eu une petite heure pour se réchauffer et faire les lézards sur la belle terasse du refuge.

  Le temps de faire un ou deux selfies, de chercher de l'eau potable à quelques minutes du refuge et c'est l'heure de la sieste, en priant pour qu'on soit seuls dans le refuge d'hiver

  Et bien c'est raté pour la tranquilité, on est sorti de notre larvage par une bande de 5 Parisiens (heureusement tout a fait sympathiques). Ouf à une place près le refuge était blindé!

  Le lendemain matin j'essaye à tout prix d'éviter de redescendre par le même itinéraire (alors qu'on suppose que la descente sur le Lauvitel est un peu raide par endroit et surtout fermée) et Camille prend sur elle, car le chemin est bien raide juste sous le col du Vallon. Le col lui même est magnifique, on y croisera une belle troupe de chamois pas froussards du tout (hé oui on est au Lauvitel). On en comptera 14!

  A La descente la vue sur la réserve du Lauvitel est remarquable.

   

  Après presque 1km de descente qui est finalement tout à fait débonnaire (bon peut être pas pour des tous petits), on tombe finalement sur la gorge éboulée qui a entrainée l'interdiction de passage. Ca a une sale gueule, il va falloir passer vite et bien si on ne veut pas se faire arracher la tête. En bas c'est de la dalle lisse couverte de terre et de poussière, en haut c'est des blocs de 50kg à quelques tonnes enchevêtrés façon mikado. On passera par le haut tout en observant un peu dubitatifs les nombreux impacts tout frais. Bon c'était soit ça soit remonter de 1000m pour redescendre derrière les 1600m par la Muzelle...

   

  Au final en arrivant à la Danchère on croise tout de suite un très sympathique chasseur de sanglier ("quoi vous en avez pas vu? Y'en avait de partout!" ah des chamois si mais des sangliers... pas vu!) qui fera un détour pour nous ramener directement à Venosc! Sympa!

   

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